Cette définition largement acceptée ne dit absolument rien des valeurs que doit défendre cette démocratie au-delà de donner la parole au peuple pour qu’il élise ses représentants (ou qu’il s’auto-administre) pour le servir.
Mais un peuple qui choisit un autocrate qui tourne le dos aux valeurs humanistes est-il légitime vis-à-vis de ce que doit être un régime démocratique?
La réponse est oui.
Il est élu par le peuple telle que la définition le stipule et sa seule mission est de gouverner en faveur de ce peuple qui, ayant choisi sciemment comme c’est le cas aux États-Unis, un ennemi des valeurs humanistes, sera donc servi par rapport à ses attentes et son choix dans les urnes.
C’est pourquoi, comme d’autres, je milite depuis longtemps pour que ce que l’on appelle aujourd’hui la «démocratie républicaine libérale» soit porteuse de valeurs qui garantissent les droits «naturels» des individus, que ceux-ci soient consubstantiels à celle-ci, voire que l’on change, aussi, le nom de ce régime en cours dans les démocraties du monde entier mais qui ne peut être limité à la définition de Lincoln.
Qu’on appelle ce régime «respectocratie», «dignitocratie», «humanocratie» ou d’un autre nom peu importe, c’est ce qu’il recouvre qui est important.
Un tel régime aurait donc empêché un Trump d’être élu voire même de pouvoir se présenter (c’est d’ailleurs à ce moment du processus démocratique et électoral que tout ennemi de la démocratie doit être exclu de celui-ci avec la mise en place de procédures contraignantes et accompagnée d’une responsabilité pénale en cas de non-respect des serments de fidélité) tout comme cela aurait été le cas pour Hitler, Mussolini ou Erdogan, par exemple, pour tous les autocrates et dictateurs qui se firent élire par le peuple.
Alexandre Vatimbella
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