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24 décembre 2023

Pas de liberté sans citoyen formé ou de l’importance de l’enseignement en démocratie

La mission de tout ministre de l’Education est fondamentale en démocratie. 

On a eu tendance à l’oublier dans la deuxième partie du 20e siècle mais avec le retour des temps tragiques et des attaques contre le régime démocratique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des pays du monde libre, on s’est enfin rappelé que celui-ci ne pouvait pas exister sans un citoyen correctement formé et informé, capable de comprendre et d’analyser les situations afin de prendre les meilleures décisions pour son intérêt et celui de la société dans laquelle il évolue. 

Le projet et le pari démocratiques ont été bâtis pour un citoyen éveillé qui ne peut l’être qu’en ayant reçu un enseignement qui fera de lui réellement un humain libre et égal. 

C’est dire l’enjeu du système d’enseignement dans les démocraties. 

Mais, jusqu’à présent, malgré les gros efforts et les sommes considérables dépensées, le citoyen éveillé demeure, sinon un exception, tout au moins le membre d’un groupe minoritaire. 

Or tout le défi est que ce groupe devienne largement majoritaire. 

Défi gigantesque que près de 250 ans de régime démocratique – depuis la Révolution étasunienne – n’ont pas réussi à relever. 

Les populations des sociétés démocratiques doivent vraiment prendre conscience de ce que le savoir est primordial pour que nous soyons tous des êtres humains libres et responsables. 

Alexandre Vatimbella

 

23 décembre 2023

La laïcité, pour que tout le monde puisse vivre et penser librement

La laïcité n’est pas une interdiction, c’est, au contraire, une autorisation, celle de penser et de vivre librement.

Mais pour qu’il n’y ait aucune pression pour penser et vivre ce que l’on veut dans le respect de la dignité de l’autre et des lois de la république, on a besoin d’être protégé.

C’est pourquoi, le régime démocratique se doit d’assurer la sécurité de tous les citoyens pour qu’ils puissent vivre la liberté dans l’égalité qu’il leur promet.

C’est dans ce cadre qu’existe la laïcité qui doit permettre à chacun de penser et vivre selon sa vision de l’existence sans que personne ne puisse faire pression d’une manière ou d’une autre sur ce qu’il est, sur son individualité.

La laïcité est là pour empêcher que l’individu soit contraint de penser ou de se comporter de telle ou telle manière.

Pour cela, la démocratie républicaine doit être neutre, ce qui ne veut évidemment pas dire qu’elle ne doit pas appliquer les valeurs humanistes qui la fondent mais qui, justement, assurent à tous le droit d’être ce qu’ils veulent et en interdisant à certains de les en empêcher.

Qui, en France, chez lui ou dans des lieux dédiés est empêcher de pratiquer sa religion?

Personne.

Qui, en France, est empêcher de s’exprimer sur ses croyances et ses affiliations politiques?

Personne.

Mais l’Etat, lui, le bras agissant de la société démocratique, doit rester neutre.

C’est pour cela ceux qui choisissent de le servir – personne n’est obligé de travailler pour lui – doivent adopter une attitude de neutralité dans le cadre de leur emploi et de leur tâches.

Oui, la laïcité protège le citoyen, protège son individualité et assure sa protection contre toute tentative d’entraver sa liberté de penser.

Alors, considérons la laïcité comme il se doit, comme un élément indispensable à une démocratie républicaine.

Alexandre Vatimbella

 

22 décembre 2023

Les droits de l’humain ne sont pas négociables

On a fêté cette année, le 10 décembre dernier, le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’humain (homme) signée à Paris en 1948 et qui reprend la Déclaration des droits de l’humain (homme) et du citoyen(ne) élaboré lors de la Révolution française (26 août 1789) et préambule de notre actuelle Constitution ainsi que le Bill of rights, ajouté à la Constitution étasunienne en 1791.

En ces temps troublés, nombre de voix se font entendre pour remettre en cause le «droit-de-l’hommisme» qui serait, selon elles, une conception abusive des droits de l’humain mais qui, en vérité, tentent de les délégitimiser.

Partout dans le monde, des forces sont mobilisées pour les détruire et en faire un simple sujet historique avec, à la baguette, la Chine de Xi et la Russie de Poutine.

Or, il faut réaffirmer sans hésitation et avec la force nécessaire que les droits de l’humain ne sont pas négociables, ni aujourd’hui, de demain, ni jamais.

Aucune idéologie, aucune religion, aucune communauté n’a la moindre légitimité à demander la non-application de ceux-ci et encore moins leur disparition.

La liberté, l’égalité, la fraternité, la dignité et le respect de l’autre sont à ce prix.

Alexandre Vatimbella