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19 août 2022

Egalité et ipséité doivent se compléter sans s’opposer pour vivre librement notre individualité

C’est bien parce que nous sommes égaux que nous avons droit à notre différence et c’est bien parce que nous sommes différents que nous avons droit à une égalité de traitement.

L’égalité et l’ipséité d’où découle notre individualité ne s’opposent nullement mais se complètent, forment un couple qui est le seul à pouvoir garantir la liberté.

Sans l’égalité dans l’ipséité et sans l’ipséité dans l’égalité pas de liberté et par voie de conséquence, pas de démocratie.

Notre individualité issue de cette ipséité, est cet personne que nous construisons tout au long de notre existence grâce à nos caractères uniques et irréductibles à ceux d’un autre et ne peut s’épanouir dans la société qui dans un identique respect de notre dignité humaine.

C’est bien parce que 1=1 et que 1+1= 2 dans ce qui nous fait mêmes, dans les droits et les devoirs, dans la considération que chacun doit recevoir et de la dignité attachée à chacun, dans la liberté qui est consubstantielle à l’être que, dans ce qui nous différencie, 1≠1 et que 1+1≠2 mais que toujours 1 et 1 et que 1+1=1+1.

Car ici le langage arithmétique nous induit en erreur en additionnant deux entités qui sont différentes et qui ne peuvent devenir identiques.

Or donc c’est bien dans l’égalité politique, l’égalité de condition que chacun peut vivre son individualité issue de son ipséité, dans ses différences qui le fondent comme un individu unique jamais soluble dans un autre ou dans un groupe, qui fait qu’il n’est jamais l’autre, qu’il n’est jamais réductible à des groupes dans lesquels il se meut ou auquel il est rattaché par sa volonté ou en dehors de celle-ci.

Ici ce n’est pas l’égalité qui à la préséance mais l’ipséité.

En revanche, que pour que l’individu puisse vivre son individualité, il est nécessaire que l’égalité soit le fondement de la règle de vie en société, le principe qui régit les relations entre les membres de la communauté.

On peut même affirmer que le fait que 1=1 ainsi que 1+1=2 sont les prérequis pour que 1+1=1+1 et que 1+1≠2 existe sociétalement

Si tel n’était pas le cas, la nature nous aurait rendu tous identiques, ce qui n’est évidemment pas le cas.

En revanche, si telle était la loi de la société alors celle-ci serait immanquablement totalitaire.

L’individualité, bien évidemment, n’est jamais supprimable ou effaçable mais se vit cachée ou constamment aux aboies dans un régime liberticide.

Cependant, c’est aussi le refus de cette différence dans cette opération arithmétique simple, ici simpliste, qui fait confondre par beaucoup l’égalité de droit et l’a-égalité de l’être afin de supprimer la seconde au nom de la première alors que c’est cette première qui garantit dans la société à tout individu son droit à la seconde, ce qui lui permet d’être ce qu’il veut être en respectant l’autre dans tous ses droits identiques au sien et dans sa dignité pareille à la sienne.

L’égalitarisme est ainsi un fléau à l’expression de l’individualité mais l’égalité est sa condition d’existence.

Alexandre Vatimbella

11 août 2022

Chère liberté chérie es-tu trop chère?

En démocratie, la liberté est une potentialité.

Elle est offerte à qui veut s’en saisir.

Pour la posséder, il faut en avoir envie.

Et cette envie suppose une volonté.

Vouloir être responsable de sa vie c’est-à-dire l’être tout autant des choix à faire pour soi-même que des actes accomplis et de leurs conséquences vis-à-vis des autres.

Etre libre ce n’est plus demander à être assisté mais assumer ses décisions.

Cependant, à la différence de la liberté qui est offerte, cette envie, elle, à un coût qui peut paraitre exorbitant à certains.

C’est pourquoi, dans un raccourci, on dit que la liberté n’est pas gratuite dans le sens où pour l’exercer il faut consentir à en payer le prix qui est celui de la responsabilité.

On comprend que tout le monde ne veuille pas passer à la caisse car cela implique un courage certain.

D’où cette cherté qui peut paraître excessive.

Tout dépend, évidemment, de ses priorités et de sa volonté à être ou non un acteur libre de sa vie, celui qui décide et choisit ce qu’il veut vivre et qui en assume les conséquences.

On peut donc admettre que, dans une communauté, une partie de la population refuse la liberté, n’a pas envie du package et décide de ne pas la pratiquer.

On peut aussi admettre qu’une autre partie de la population décide de pratiquer la liberté sans la responsabilité ce qui s’appelle la licence quand cela touche l’autre et l’incapacité à s’assumer quand cela touche sa propre vie.

Reste que la partie qui n’a pas envie de la liberté ne peut priver ceux qui acceptent toutes les conséquences de sa pratique.

Et ceux qui la dévoient doivent être évidemment punis lorsqu’ils attentent à la liberté de l’autre par leur pratique licencieuse.

Car il n’y aurait qu’un seul membre de la communauté prêt à assumer sa liberté, aucun des autres ne serait légitime à l’en empêcher.