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27 décembre 2021

Et si on essayait un directoire?

Alors que 9% privilégient un pouvoir d’un seul et 45% un pouvoir qui s’entourent de conseillers institutionnels, 45% des Français selon un sondage récent sont tentés par un exécutif partagé «par plusieurs dirigeants qui prennent les décisions ensemble en trouvant un compromis», selon un sondage récent.

Cela s’appelle un directoire.

Le régime directorial ou collégial est en vigueur dans un seul pays, la Suisse où l’exécutif est représenté par un Conseil fédéral de sept membres, et le fut en France lors de la Révolution entre 1795 et 1799 où le pouvoir était distribué entre cinq directeurs.

Il a existé sporadiquement dans plusieurs autres pays comme dans l’Etat de Pennsylvanie (avant l’adoption de la Constitution américaine), en Uruguay ou en Bohème.

45% ce n’est pas rien et mérite que l’on y réfléchisse.

D’autant que les démocrates et les républicains s’ils vont jusqu’au bout de leurs convictions, ne peuvent s’accommoder d’être représentés par un chef unique qui, s’il est élu, a toutes les caractéristiques d’un monarque même si, heureusement, il n’en a pas les pouvoirs ainsi que la durée.

Incarner un régime de liberté et d’égalité dans une seule personne est un non-sens, une contradiction qui, en plus, est nocive pour celles-ci.

Les centristes, font partie de cette lignée qui n’aime pas un exécutif omnipotent incarné dans la figure d’un(e) seul(e), d’une personnalisation du pouvoir.

Ils ne se sont jamais fait totalement à la présidentialisation du régime politique français sous la Cinquième république.

Parce qu’un président omnipotent peut devenir facilement un président autoritaire voire plus.

Leur préférence est toujours allée à un régime parlementaire avec la prééminence de l’Assemblée nationale où le gouvernement exécute les choix décidés par les représentants du peuple, c’est-à-dire où une pluralité détient le réel pouvoir.

Ils ne se sont ralliés en partie aux institutions actuelles parce qu’elles ont montré qu’elles étaient capables d’assurer une certaine stabilité face à la réalité mais il n’en reste pas moins vrai qu’il ne s’agit pas pour eux du régime ultime et parfait, loin de là.

Dans ce cadre, ils sont naturellement portés à la direction collégiale de l’exécutif qui pourrait être une panacée entre un régime parlementaire qui serait trop instable et un régime présidentiel qui serait trop personnel.

Le directoire permettrait aussi à toutes ou la plupart des forces politiques d’y être associées par le biais d’une représentation proportionnelle et/ou d’un accord de gouvernement obligatoire entre forces politiques partageant un même programme.

En règle générale, tous les membres d’un directoire assument une gouvernance collégiale et les décisions sont prises à la majorité.

Chaque directeur se voit attribué la gestion d’un ou plusieurs ministères et l’un d’entre eux devient président du directoire selon une formule le plus souvent tournante et le pouvoir de celui-ci n’excède pas ceux des autres.

On voit bien tout l’intérêt d’une collégialité qui permet une politique plus raisonnée et responsable puisque toutes ou la plupart des forces politiques partagent le pouvoir exécutif même si évidemment, au Parlement, le ou les partis qui ont remporté les élections forment la majorité qui vote les lois et contrôle l’action du directoire.

Il faut ajouter à ce stade que si le Directoire mis en place en 1795 en France a mauvaise presse, ce n’est pas à cause de sa collégialité ou de son fonctionnement technique mais parce qu’il était issu d’une Constitution peu démocratique, chargée avant tout de solder l’époque de la Terreur tout en évitant le retour de la monarchie, et que les mécanismes mis en place pour assurer les relations entre le Parlement et l’exécutif ne permettaient pas d’éviter les crises, ce qui provoqua de nombreux coups d’Etat dont le dernier, celui du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), porta Napoléon Bonaparte au pouvoir avec le Consulat puis l’Empire.

Sans entrer dans les détails «techniques» qui sont nombreux, qui doivent être discutés et qui devront trouver la meilleure solution possible si ce régime était une option possible ou que sa mise en, place était décidée, passons en revue quelques problématiques qui se posent à son sujet.

Parmi celles-ci, il y a sa possible moindre efficacité en cas de décision rapide à prendre ainsi que les blocages qui pourraient naître d’une confrontation entre ses membres d’opinions différentes.

Pour éviter que le directoire ne devienne un champ de bataille partisan où les protagonistes prendraient à témoin la population, ses délibérations doivent être encadrées et les votes des directeurs doivent demeurer secrets pour que la collégialité ait une légitimité intacte.

Néanmoins, comme ce régime serait beaucoup plus parlementariste que le régime présidentiel, le Parlement, lui, pourrait continuer à fonctionner en cas de blocage de l’exécutif s’il dispose, bien sûr, d’une majorité solide.

Il est sûr qu’une gouvernance collégiale serait beaucoup plus démocratique sur le fond et la forme que le régime présidentiel que nous connaissons en France.

Une question essentielle est de savoir comment serait élu ce directoire.

En Suisse, le Conseil fédéral n’est pas élu par le suffrage universel mais par les deux chambres du Parlement comme le directoire l’était également en France.

Cela amoindri son pouvoir même si, en Suisse, le Conseil une fois mis en place n’est pas responsable devant le Parlement et ne peut être révoqué par celui-ci.

En France, on peut supposer que si un directoire voyait le jour, il devrait être élu par le suffrage universel pour être légitime aux yeux de la population et qu’une stricte séparation entre le pouvoir exécutif qu’il représente et le pouvoir législatif de l’Assemblée nationale et du Sénat, si ce dernier est sauvegardé dans la nouvelle constitution qui verrait le jour.

En outre, il conviendrait de trouver un mécanisme simple mais efficace empêchant une paralysie d’une direction collégiale du pays.

Un nombre impair de directeurs en fait partie (nombre qui ne devrait pas excéder cinq ou sept) tout comme la possibilité pour les électeurs via une consultation qui pourrait prendre la forme d’un référendum de trancher une division du directoire qui bloquerait son fonctionnement (et une procédure, en attendant le verdict populaire qui permettrait au Parlement de désigner un exécutif qui gérerait les affaires courantes).

In fine, un régime de directoire, s’il est bâti intelligemment est assurément démocratique et consensuel, ce qui hérissera certainement les extrêmes et les populismes ou ceux qui ne voient la politique que comme un champ de bataille.

Il permet à la majorité, voire à l’ensemble des forces politiques, d’avoir un comportement responsable puisqu’elles sont associées au pouvoir, que ce soit au sein de l’exécutif ou au Parlement.

Si ce système politique garde les caractéristiques d’un régime démocratique et républicain tel que nous le connaissons actuellement, il peut faire évoluer, dans le temps, les pratiques de gouvernance et de représentativité, c’est-à-dire de permettre un approfondissement de la démocratie et de la république.

C’est la raison pour laquelle il est plus qu’intéressant de développer une réflexion sur sa possible existence et organisation alors même que nous avons dérivé, quelle que soit la pays démocratique envisagé, vers un renforcement du pouvoir exécutif d’un seul, qu’il soit président ou premier ministre, chef d’Etat ou chef de gouvernement.

Et le directoire aurait à ce titre un autre intérêt éminent, faire perdre cette personnalisation du pouvoir qui est tout sauf démocratique.

Alexandre Vatimbella

03 décembre 2021

Pour un rêve universaliste

Les tenants du communautarisme ne comprennent pas qu’à l’opposé de leurs revendications, l’universalisme leur permet de vivre leurs différences mais dans le cadre d’une humanité regroupée et unie autour de valeurs et de principes humanistes dont la seule contrainte est le respect de la dignité de l’autre.

Parce que le rêve universaliste, le plus beau de tous car qu’il n’a pas de frontières et ne fait aucune hiérarchie entre les humains à propos de leurs couleurs de peau, leurs origines, leurs statuts sociaux, leurs goûts et leurs aspirations, est bien le seul qui est capable de réunir tout le monde tout en faisant en sorte que chacun puisse vivre la vie qu’il souhaite.

L’universalisme, ce n’est pas la réduction des différences, c’est, au contraire leur multiplication puisqu’à l’opposé du communautarisme, il réfute le classement et l’enfermement dans des cultures de masse étriquée mais veut émanciper chacun dans sa culture personnelle, dans son individualité propre.

Ainsi, l’universalisme est composé de toutes les cultures personnelles qui, au lieu, de réduire l’ouverture à l’autre et le foisonnement créateur d’idées et d’initiatives de toutes sortes, les multiplie à l’infini, qui au lieu de se télescoper, s’enrichissent mutuellement pour donner une culture universelle d’une vitalité sans pareille.

Pour que le rêve universaliste soit une réalité et que son fondement, la dignité de chaque humain, soit respecté, il faut bien sûr des personnes libres et égales dans une société fraternelle.

Il faut des citoyens du monde qui soient responsables de leur existence, dans les deux sens du terme, c’est-à-dire qui ait la responsabilité de prendre les décisions qui les concerne en toute autonomie mais qui assume les choix qu’ils font notamment vis-à-vis de ceux des autres sans attenter à leur liberté et à leur intégrité humaine.

Certains estimeront que ce rêve universaliste est une utopie irréalisable et que le comportement de l’humanité nous montre par l’Histoire et le présent son impossibilité.

Ils n’auront pas tort mais je rappellerai que tous les rêves qui parcourent la planète de l’américain au français en passant par tous ceux se réduisent à la promotion d’une culture nationale, pire d’une idéologie totalitaire, sont des buts à atteindre, sont des étoiles dans le ciel dont les peuples s’inspirent pour bâtir leurs existences et leurs espoirs dans le lendemain.

Tel est aussi le rêve universaliste qui doit être cet aiguillon qui nous guide dans nos vies et dans cette recherche de créer ce monde de concorde et d’harmonie grâce à la volonté de chacun et de tous dans le respect de la dignité de chacun et de tous.

 Alexandre Vatimbella

10 novembre 2021

Un Etat salvateur au secours d’une société malade?

La société se délitant, l’Etat serait son sauveur.

Voici en tout cas une thèse qui devient de plus en plus en vogue chez nombre de politiques et d’intellectuels et que l’on retrouve de plus en plus dans les médias.

L’idée étant que face aux agressions que subit le régime démocratique et l’ordre républicain de la part de groupes comme les soutiens de Trump ou les Gilets jaunes et de personnages populistes et démagogues, qu’une société permissive a produits, il faut que l’Etat régalien retrouve toute sa capacité d’action afin de sauver l’un et l’autre.

Il n’y a effectivement aucun doute que les attaques contre les valeurs, les principes et les règles de la démocratie républicaine se sont multipliées ces dernières années.

Le problème posé par le «retour de l’Etat» est que cela passe par un renforcement de son contrôle sur la société civile et refait de la puissance publique le moteur de la nation à la place de l’initiative privée.

Or, pour la démocratie libérale et pour les centristes, l’Etat est plutôt un outil qu’un grand ordonnateur.

Il doit bien évidemment préserver les grands principes et les grandes valeurs de la démocratie républicaine qui, en France, sont garanties par la Constitution autour du triptyque Liberté, Egalité, Fraternité.

De même il est celui qui assure la sécurité au sens large qui est essentielle pour que la liberté puisse être réellement exercée et, comme tout Etat moderne, agit en matière économique et sociale, notamment en  offrant une protection sociale aux citoyens.

Cependant il faut aussi se demander si la société a failli et si elle est l’unique responsable de la situation actuelle.

La montée de l’autonomie irresponsable et débridée qui crée des incivilités et de l’irrespect a été renforcée par cette défiance envers une réalité qui a permis l’éclosion à grande échelle de l’élucubrationisme (complotisme) et la diffusion de fake news autour de groupes communautaires souvent subversifs et tentés par la sédition.

Mais ce tableau inclus également la responsabilité de l’Etat parce que celui-ci a été incapable de traduire les idéaux démocratiques afin d’assurer une société plus ouverte, plus humaniste, plus respectueuse et plus apaisée avec des citoyens bien formés et informés.

L’Etat n’a pas su s’adapter à l’évolution de la société et aux menaces que celle-ci recelée.

Or, c’est bien à l’Etat de s’adapter à la société et non le contraire.

En arriver à réclamer le retour de la puissance publique face à la société civile est bien une défaite de la démocratie républicaine pour ceux qui le prône.

Et il n’est pas du tout prouvé que cela soit la solution idoine.

Sans ici dire qui a raison ou tort, force est de reconnaître que les défis qui se présentent en ce début de troisième millénaire à la démocratie et à la république doivent amener à des solutions innovantes si l’on veut que la marche de la liberté puisse continuer et non de devoir faire le constat que l’Humanité n’est pas apte à vivre celle-ci.

Et cela passe par un Etat plus efficace et une société plus responsable.

Alexandre Vatimbella

31 octobre 2021

Pourquoi les populistes n’ont pas disparu?

Le populisme n’est pas un comportement récent, il existe depuis que les humains ont fait société.

Mais avec le temps c’est-à-dire avec l’expérience désastreuse du populisme à travers les âges et une humanité moins ignorante, comment une technique manipulatoire aussi frustre et sommaire peut encore séduire autant de gens?

En réalité, le populisme comme les extrémismes ne parle pas à notre intelligence mais à nos émotions alors que les autres courants politiques parlent et à notre intelligence et à nos émotions.

Surtout, il parle à nos angoisses et nos anxiétés, non pas pour les canaliser er les atténuer mais pour les conforter puis les exciter et les aggraver dans des discours anxiogènes où se mêlent avec une exagération démesurée tous les sentiments les plus négatifs comme le racisme, la xénophobie, la recherche du bouc émissaire, la haine de l’autre différent, etc.

Il serait vain et faux de prétendre que nous pouvons faire disparaître toutes nos questions existentielles à la base de nos inquiétudes, donc de supprimer complètement ce qui est à l’origine de la séduction que peuvent procurer les réponses simplistes et démagogiques des populistes qui sont tellement réconfortantes pour certains car elles semblent leur expliquer le monde avec ces fameuses oppositions systématiques et primaires eux-nous, gentils-méchants, bons-mauvais, amis-ennemis et ainsi de suite où la nuance n’a pas sa place.

Ces réponses qui permettent ensuite de proposer des antidotes aussi grossiers que fallacieux.

Ce n’est donc pas demain, ni après-demain, que nous trouverons la solution pour éradiquer définitivement le populisme de nos sociétés, donc des aventuriers qui s’en emparent pour, à la fois, des ambitions personnelles mais aussi pour tenter d’expliquer leurs propres affres.

Mais faire avec le populisme comme avec l’extrémisme ne veut pas dire accepter l’un ou l’autre.

C’est seulement de poser que le combat contre ces ennemis de la démocratie et du respect de la dignité de l’autre est constant, jamais gagné et que la vigilance est de tous les instants.

Cette vigilance passe par une conscience aigüe des périls que le populisme recèle et de refuser cette idée confortable que même s’il parvenait au pouvoir, il ne serait pas aussi dangereux qu’il en a l’air.

C’est, entre autres, ce que pensaient une majorité d’Allemands lors de la montée du nazisme et de sa prise de pouvoir par les élections.

Alexandre Vatimbella

04 octobre 2021

De l’existence de l’homo democraticus

L’homo democraticus, l’humain démocrate, n’est pas celui qui vit en démocratie ou la démocratie comme le définissent certains mais plutôt celui qui vivrait selon les valeurs, les règles et les principes de la démocratie qu’il respecterait et qui aurait les capacités de vivre sa vie sous leur égide.

Cet homo democraticus est l’espoir de tous ceux qui ont promu, défendu et se sont battu pour la démocratie jusqu’à aujourd’hui.

Espoir parce que l’humain n’est pas programmé «naturellement» pour être un «être démocratique» même si sa liberté et son égalité vis-à-vis de l’autre sont constitutifs de ce qu’il est, ,il lui faut un apprentissage pour savoir s’en servir pour son profit et celui de la communauté dans laquelle il vit.

Si l’humain est empathique et compassionnel, sans enseignement, sans formation, il n’est pas capable d’être une personne respectueuse de la dignité de l’autre, respect qui est au cœur des qualités nécessaires pour vivre selon les valeurs, les règles et les principes démocratiques.

La vertu démocratique n’est pas innée même si la recherche de la liberté et la défense de sa propre individualité l’est.

Et répondons tout de suite aux ennemis de la démocratie: oui, les démocrates savent cela depuis toujours, ils ont toujours su que celle-ci pouvait ne pas fonctionner correctement si les citoyens ne savaient pas s’en servir et pouvait même être dévoyée par le comportement de certains d’entre eux.

Les pourfendeurs de la liberté se plaisent ainsi à instrumentaliser sans cesse les propos d’Alexis de Tocqueville pour appuyer leurs thèses de l’impossible démocratie mais ils pourraient en citer de nombreux autres tel, par exemple, ceux de James Madison – un des Pères fondateur des Etats-Unis – qui faisait également des défenseurs de cette même démocratie.

Tout le combat de ces derniers a toujours été de faire émerger cet individu, libre, autonome, responsable, formé et informé capable de profiter du meilleur système politique qui ait jamais existé et, non seulement, de le faire fonctionner mais de l’améliorer.

Reste que la question sur l’existence de l’homo democraticus, débarrassée du parasitisme des propagandistes des régimes autocratiques et totalitaires, demeure entière.

Il semble que la tentative de le «produire» en masse ait jusqu’à présent échoué.

Mais, même ceux qui sont les plus grands adeptes de la démocratie et qui connaissent les valeurs, les principes et les règles ont parfois du mal à fondre leurs passions et leurs intérêts dans le moule démocratique et à agir dans certaines circonstances comme un homo democraticus.

Bien sûr, le système juridique est un pare-feu efficace pour éviter la transgression, lui qui apporte également le cadre de la garantie de notre liberté et de notre individualité et qui tente, sans toujours y parvenir, de protéger notre dignité.

De même, la démocratie est et sera toujours un processus en cours qui n’aura jamais une fin – la démocratie parfaite n’existera jamais –, tout comme elle est un éternel recommencement puisqu’il faut toujours et constamment formé les nouvelles générations à son fonctionnement et à leur insuffler cet essentiel «sentiment démocratique» dont le respect de la dignité de l’autre est le fondement.

Dès lors, on peut tendre sans doute vers la massification de l’homo democraticus – ou plutôt d’un humain conscient que son intérêt est de vivre en démocratie – mais nous ne parviendrons sans doute jamais à avoir 100% de réussite dans cette entreprise.

On pourrait prétendre, à l’instar de nombre de théologiens à propos des commandements de Jésus pour être un bon chrétien, que les qualités et capacités de l’homo democraticus sont des modèles, non pas à atteindre, mais à prendre comme exemples en tentant de s’y rapprocher le plus possible.

Ainsi, l’humain étant imparfait et bourré de défauts ne pourrait jamais être un parfait homo democraticus mais un être néanmoins capable de prendre modèle de celui-ci pour mener son existence.

Du coup, ce modèle doit et devra toujours être accompagné d’une règle du jeu à laquelle personne ne pourra déroger, celle qui assure à tous ses droits d’humain (droits de l’homme) qu’aucune décision, soit-elle majoritaire voire même unanime, ne pourra remettre en cause.

Homo democraticus n’a jamais existé, n’existe pas et n’existera jamais mais il doit être notre guide si nous voulons être des citoyens vivant sous le plus beau régime politique qui existe, celui de la liberté et du respect la dignité de chacun.

Alexandre Vatimbella