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29 juin 2024

La haine et la colère des extrêmes ne font pas une politique, juste de la vengeance et du chaos

L’extrême-gauche et l’extrême-droite véhiculent toutes deux une parole de haine et de colère qui se reflète dans leurs soutiens à tous les mouvements de foule populistes, à leurs prises de parole, prises de position et à leurs comportements plus ou moins violents ainsi que dans les programmes des partis qui les représentent.

Une haine et une colère qui ne construisent rien mais qui suscitent l’envie de vengeance et l’établissement du chaos.

Une haine et une colère destructrice comme toute haine et toute colère, à ne pas confondre avec la révolte et l’indignation devant l’inacceptable qui, elles, construisent.

Dans leurs identités profondes, les extrêmes ont une hargne viscérale pour le consensus et le compromis, les seules manières dans une démocratie républicaine de conduire une politique raisonnable et rationnelle.

Par leurs idéologies de la confrontation et de l’élimination, les extrêmes ne vivent que par le conflit, que par l’existence de boucs émissaires (souvent les mêmes) et par la promotion de discours et d’actes où la dignité de l’autre, celui qui ne pense pas comme elles, est niée.

Ce n’est guère étonnant puisque l’objectif affiché des extrêmes est la destruction de la démocratie républicaine libérale, le régime de l’échange, du vivre ensemble et de la liberté qu’elle soit de pensée, d’opinion et de bâtir son propre projet de vie, le régime du respect de la dignité humaine.

Quant à l’égalité elle ne doit bénéficier qu’à leurs clientèles respectives dans une sorte de sur-égalité dont elles auraient droit par essence et qui doit être payée par l’autre, l’ennemi, le bouc émissaire.

La fraternité, elle, n’est évidemment que pour leurs sur-égaux dont est bien sûr exclu l’autre, le mal-pensant.

Les extrêmes sont par définition le stade ultime du clientélisme politique qui se manifeste déjà dans les partis de gauche et de droite.

Rien ne peut justifier que des organisations (partis politiques, syndicats, associations diverses) qui affirment défendre la démocratie et ses valeurs humanistes s’allient avec les extrêmes.

Jamais.

Et encore moins dans cette époque troublée que nous vivons où seul un axe central (tous les partis allant de la gauche social-démocrate à la droite libérale en passant par le centre libéral-social) uni dans sa défense de la démocratie républicaine peut faire barrage à la victoire des extrêmes.

A moins de préférer la vengeance et le chaos.

Alexandre Vatimbella

 

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08 juin 2024

Je m’en fiche que mon voisin de palier mange du cassoulet, du couscous ou du canard laquais, je veux juste qu’il soit un démocrate

Je m’en fiche que mon voisin de palier mange du cassoulet, du couscous ou du canard laquais, je veux juste qu’il respecte ce que j’aime manger.

Je m’en fiche que mon voisin de palier croit en un dieu ou plusieurs, en la nature ou en rien du tout, je veux juste qu’il respecte ce que je crois.

Je m’en fiche des choix de mon voisin de palier s’il respecte les miens, c’est-à-dire qu’il respecte ma dignité et mon individualité comme je respecte les siens, qu’il ne m’impose donc pas ses choix comme je ne lui impose pas les miens.

Ce que je veux de mon voisin de palier, c’est qu’il soit juste un démocrate c’est-à-dire que ses choix de vie n’impliquent que lui-même et personne d’autre.

Et même si mon voisin de palier est représentatif de toute la population et que je suis seul dans mes choix, tant que mes choix respectent ceux des autres et leurs dignités, je lui interdit de me dénier ma liberté de choisir ma vie et de vivre libre et égal à lui.

La différence entre un démocrate et un adepte des régimes autoritaires et totalitaires, c’est que le premier vit sa vie sans vouloir l’imposer aux autres alors que le deuxième estime que ses choix de vie doivent être la norme et que tout déviant de celle-ci doit être puni au nom de normes et de morales dont il a décidé qu’elles étaient obligatoires.

La différence entre un démocrate et un adepte des régimes autoritaires et totalitaires, c’est que le premier pose le respect de la dignité et de l’individualité de toute personne au-dessus de tout autre principe car de ce respect découle une société de liberté et d’égalité.

Tous ceux qui estiment qu’ils sont des victimes de la société démocratique parce qu’ils ne peuvent imposer leur manière de vivre comme norme unique sont en réalité des prédateurs de la liberté qu’ils ne conçoivent que comme étant une déviance qu’il faut éliminer.

La seul cadre légitime est l’universalisme car il nous traite, mon voisin de palier et moi, comme deux égaux dont aucun, ni lui, ni moi, n’a un quelconque droit supérieur.

Je ne lui dénie pas de vivre ses choix, ni de vivre avec des personnes qui partagent ses choix si il ne les leur a pas imposés mais aucune communauté, qu’elle soit culturelle, cultuelle, ethnique ou autre, ne possède des droits particuliers qui lui permettrait de s’organiser et d’adopter ses propres règles qu’elle imposerait à ceux qui en font partie mais aussi à tous les autres au nom d’un quelconque respect qui serait un irrespect à leurs choix de vie.

Je ne dénie pas à mon voisin de critiquer mes choix de vie tant qu’il ne me dénie pas de critiquer les siens et tant qu’il n’agit pas pour m’empêcher de vivre la vie que j’ai choisie et que je n’impose à personne d’autre que moi.

Oui, je m’en fiche des choix personnels de mon voisin de palier tant qu’ils ne m’interdisent pas de vivre les miens dans la liberté et l’égalité avec lui.

Alexandre Vatimbella

 

04 juin 2024

Pourquoi les urnes n’ont aucune légitimité à supprimer, et la liberté, et l’égalité

Aucun humain sur cette planète affirmerait vouloir être inférieur et moins libre que les autres.

Peu importe ce qu’il fait de son égalité vis-à-vis de ces autres et s’il utilise ou non la liberté à laquelle il a droit.

Cela relève de son choix personnel pas d’une décision des autres.

Chacun se veut détenteur de sa liberté et de son égalité parce que cela lui permet d’être qui il veut et de bâtir son propre projet de vie.

Qu’il en soit ou non capable, notamment à cause de circonstances particulières, est un autre problème.

De ce fait, la liberté et l’égalité ne ressortent pas d’un régime de gouvernement ou d’un système politique mais sont attachés à tout humain comme des caractéristiques de son être.

Lui supprimer sa liberté et son égalité, c’est nier sa dignité, c’est nier son individualité, c’est le nier.

Dès lors tout système politique ou régime de gouvernement qui ne respecte pas la liberté et l’égalité de tout humain est illégitime et doit être combattu.

Dès lors tout peuple qui déciderait de supprimer lui-même ou par le biais de représentants qu’il aurait élus, cette liberté et cette égalité, agirait dans l’illégalité la plus totale au regard de ces droits naturels qui ne s’octroient ni ne peuvent être retirés à toute personne parce qu’ils sont le fondement même de la vie en société de tout humain.

Bien sûr, en l’espèce, les idéologies inégalitaires et liberticides avancent masquées.

Elles prétendent qu’elles vont organiser la liberté et l’égalité au mieux alors qu’elles vont agir systématiquement pour les restreindre ou les supprimer.

Car s’il est évident que, dans toute société, la liberté et l’égalité doivent être encadrées par la loi afin, non pas, de les mettre en cage mais, au contraire, de leur donner le plus d’espace possible, les bornes existent au-delà desquelles il n’est plus acceptables de les organiser.

En ce qui concerne la liberté, c’est bien sûr le respect de celle de l’autre ainsi que sa sécurité car la liberté qui s’attaque à la sécurité de l’autre n’est pas et n’a jamais été une liberté mais bien une licence qu’il faut combattre.

En ce qui concerne l’égalité, c’est également le respect de celle de l’autre, ce qui impose que personne ne puisse profiter de son égalité pour créer une inégalité de fait envers les autres au motif que cette égalité serait la base, non pas pour une vraie méritocratie, mais pour affirmer des différences politiques, économiques, sociales ou sociétales vis-à-vis des autres.

Car si le respect de la dignité de chacun impose impérativement de respecter son individualité, c’est-à-dire ses différences, ce qu’il est et que ne sont pas les autres, ce qui fait qu’il est unique, cela ne justifie en rien que ces différences aboutissent à un inégalité créant différentes catégories verticales d’humains.

L’instauration de la démocratie moderne au 18e siècle aux États-Unis et en France avait un double but.

Le premier était d’offrir à chacun la liberté et l’égalité, fondement de la qualité de citoyen.

Le deuxième était de permettre au peuple de se gouverner lui-même (par l’entremise de ses représentants).

Les deux buts sont complémentaires – seuls des citoyens libres et égaux sont légitimes à se gouverner – mais ne peuvent s’annihiler l’un, l’autre.

Ainsi, les citoyens libres et égaux ne peuvent supprimer la principe démocratique – le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple – et ce gouvernement populaire ne peut supprimer la liberté et l’égalité de chaque personne.

Il est bon de rappeler encore une fois que chacun jouit de droits naturels imprescriptibles mais que ces droits ne peuvent supprimer le régime démocratique et vice versa au moment où les menaces contre ces droits et ce régime se font de plus en plus prégnants.

Alexandre Vatimbella